Le jardinier d’Eden a le cœur en jachère
ses allées désormais les flâneurs les désertent
oublieux des délices au jardin ils préfèrent
les coupe-gorge qui les mènent à leur perte.
Il aurait tant aimé tailler ses roses encore
et sarcler les parterres et récolter les fruits
dont plus personne n’ose effleurer la peau d’or
il aurait tant voulu croire au bonheur d’autrui.
Le jardinier d’Eden pourtant laisse toujours
grandes ouvertes les grilles sur les quatre horizons
le temps peut-être un jour ira-t-il à rebours
un jour l’Homme peut-être entendra-t-il raison.
Dernière mise à jour le 3 jours par André