Des pétales de temps
juste sous mes fenêtres …
Le ciel nous nargue et l’horizon ne dément rien …
Mal vêtu de tristesse et chaussé de colère,
un quidam confiné marche au cœur de la pluie …
Le jour fanfaron se retire …
Tu ne m’as laissé qu’un prénom …
Les rayons du soleil, fieffés menteurs …
Petit Pirate à l’œil alerte
tu remontes à mon abordage …
Rêve-t-il l’enfant pâle étendu immobile ?
La foule indifférente et pressée se bouscule
sans voir dans un recoin … la fille vêtue de rouge et noir …
Demain je pars …
Parti à pied du cœur de ce siècle orphelin …
Le ciel est une orange …
Depuis hier, rien n’a changé …
la mélodie berce le voyage …
Écorce aux rudes rides …
Vus du balcon, qu’ils semblent loin
les remous du monde enragé …
Un monde où les traces des anciens pas disparaissent sous les frondes …
Rayon de soleil d’or,
quand midi sonne …
Ouvrir la bouche et ne rien dire …
Les années passent, et fuit
la vie, nous laissant vides …