Exilés, naufragés, perdus,
nous les avions crus morts …
Il aura fallu la patience …
Derrière la colline aux versants fatigués …
Égaré dans un monde aux senteurs discutables …
Les rayons du soleil, fieffés menteurs …
On ne l’attendait pas,
on ne l’espérait plus …
Pétales au tons fragiles
du coin de l’âme
L’escarpolette
un jour s’envole,
le cœur s’emballe …
Pétales aux jours comptés détachés à jamais.
.
La voix du vert,
les mots des fleurs,
À peine revenues retournées au néant …
Quand au soir de l’année tu voudrais …
J’aurais voulu écrire le goût sucré salé des douces nostalgies …
Le bruissement léger du vent dans le jardin figé …
La fleur te dit: « Regarde tant de beautés au monde. »
Sur cette terre saccagée poussent des fleurs …
… nous qui veillons encore à suivre chaque année l’ancien pèlerinage …
Les fleurs de solitude aux pétales pâlis …
Le gazon du jardin bénéficie encore un peu de la chaleur …
Un sourire, et la vie reprend quelque couleur …