Dans ton cartable rose, tu transportes le monde …
Les trottoirs désertés n’ont rien d’autre à offrir que la désolation.
Compagne des jours sans faim, amie fidèle …
Le jour décline, il fait nuit noire …
La musique et le monde marchent au même temps …
Les saisons s’éteignent laissant les éléments furieux déchaîner leurs instincts …
Dernier témoin des jours enfuis, la rose désormais fanée ouvre les portes de la nuit
Antoine Pol écrit un poème,
Georges Brassens le met en musique,
Francis Cabrel l’interprète,
Le jardinier d’Eden a le cœur en jachère …
Un ressac a roulé de vagues nostalgies …
La mer dans sa fureur ne m’a rien révélé
Les crocus au jardin …
Je marche dans le noir …
Naître suffira-t-il, humain fragile, pour exister ?
Amour aux étranges méandres …
Avoir été suffirait-il pour être encore un jour de plus ?
Le soir pleure en silence …
Elle qui, de l’enfance, a gardé le regard clair …
Chacun va ramant …
Bruxelles. Une rue banale, une passante …