On ne l’attendait pas,
on ne l’espérait plus …
Figés dans l’attente immobiles, patients
Je voudrais tant pouvoir te dire
que ce n’est rien,
Trois coups discrets
dans la nuit noire …
À l’aurore quand la nuit meurt …
Le fanal d’un îlot à l’écart de la fête guide les naufragés en quête de secours
Le long des dimanches frileux passe une vie au ralenti …
La nuit lentement meurt de froid …
Dans le vent mugissant passent les souvenirs d’ogres et de lutins …
.
Nés nus,
tout aussitôt vêtus
de pudeur,
La route borgne nous conduit …
L’hiver dans les vallées a fait son nid …
Dans l’espoir du matin, la nuit s’étire …
Passant pressé que sais-tu
du monde ?
Des eaux dormantes autour de nous guettent leurs proies …
Rayon furtif au point du jour …
Un sapin, quelques boules …
.
Rien
Le noir
Une lueur, là ?
.
Sur tes trottoirs déserts,
la pluie
ruisselle en flots amers.
Le jour n’est pas levé …