Ouvrir la bouche et ne rien dire …
Les années passent, et fuit
la vie, nous laissant vides …
De jour en jour ma page se noircit et m’étonne.
L’air frais des aurores arrose la terre …
Dimanche aux tons passés …
Le matin bleu
étire au long du jour,
…
sa promesse jamais tenue. …
Ah, les longs trains du soir
où l’on embarque tard …
Pendant longtemps la vague a déferlé au large …
De nos mains s’écoulant,
entre les doigts s’enfuit
la vie …
Égarés sans boussole il nous reste l’espoir …
Maia s’en est venue
sans surprise, et pourtant …
Quel est donc ce bruit sourd ?
Faut-il toujours que la douleur,
faut-il encore
que le moindre instant de bonheur …
Sont-ils encore debout
ou gisent-ils …
On ne l’attendait pas,
on ne l’espérait plus …
Sur l’échiquier du monde il n’est plus de raison.
Naufragé de son âge,
il laboure
un passé de mirages,
à rebours.
L’escarpolette
un jour s’envole,
le cœur s’emballe …
Les rois du monde en leurs palais souvent s’ennuient …
Fantômes en noir sur blanc, mots obsolètes …