Nous aurons donné à nos jours le papier blanc pour y écrire …
Le long des dimanches frileux passe une vie au ralenti …
Le monde est un jardin d’hiver.
Voyager loin, présentement,
c’est aller au bout du jardin
.
Delphine a quarante ans,
et dans nos yeux surpris
brille un reflet du temps
Quand le soleil quitte la rive …
Les cicatrices mal fermées aujourd’hui se sont transformées …
Le tic-tac lancinant …
La porte du temps entr’ouverte …
Dans le vent mugissant passent les souvenirs d’ogres et de lutins …
.
Orages endormis derrière
le paravent fragile
d’un sourire
Dans le brouillard du temps nous errons à tâtons.
.
Echo lointain, comme un ressac,
des bribes
de chansons, d’idées en vrac
À peine revenues retournées au néant …
L’hiver dans les vallées a fait son nid …
Les ans passant auront laissé un sillage à peine esquissé …
.
Spectres vêtus de blanc
hâves, épuisés, têtus
Petits bonheurs épars les bourrasques du temps vous accrochent à nos mâts …
Les visiteurs du soir ne laissent derrière eux qu’un souvenir diffus …
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Flocons épars au gré du vent
glacé,