L’or d’un regard ou d’un rayon …
Au fond de ma tête une contrebasse remplit l’air de contre-temps
Par les sentiers ombreux musent les promeneurs …
Ils sont pourtant nés comme toi
du ventre fécond d’une femme …
Ils ont la certitude au cœur de leurs boutons que deux ans ne sont rien …
Jadis un rien poussifs ils allaient souffle court …
Mélodie douce au fil précaire …
La fleur à peine éclose sait-elle ?
Moulins du monde aux meules rondes de quel grain faites-vous farine ?
Le calme revenu, la poésie oscille,
son long pas chaloupé me tenant par la main …
Vannes s’ouvrant sur le déluge
… et puis la vie.
Printemps précoce au goût de fleurs …
Le chant criard du coq réveille ce qui fut …
Les habitants d’avril guettent passer les trains …
Ciel de la chambre vide …
Nous revoici vivants …
Petite musique lancinante, tes notes sûres …
L’oubli qui tout guérit …
Au balcon, loin des foules
et des étangs profonds …