Ne peut-on vraiment pas considérer les pauvres, malheureux, sans abri, réfugiés comme des personnes humaines ? Voilà que sous prétexte que l’hiver est fini (c’est clair, l’hiver est fini: il a encore neigé cette nuit !) on ferme les rares abris existants et on jette à la rue des familles avec leurs enfants.
Comme je l’écrivais il y a peu, « On menace d’abandonner sur une île déserte les passagers de troisième classe, pour alléger le navire ». Mais ce n’est même plus une menace: on les a débarqués !
Comment peut-on justifier un tel mépris, une telle absence d’humanité ? Notre État obsédé par la croissance (enfin, pas vraiment pour tous) voit dans la pauvreté une faute, et considère les pauvres comme des coupables. Sans se rendre compte que c’est cette société égoïste qui crée la richesse des uns aux dépens de la pauvreté des autres !
Dans le même temps (est-ce un hasard ?) on ferme le centre de préaccueil pour les réfugiés, jetant 90 personnes à la rue, les renvoyant vers un samu social déjà débordé, aux moyens notoirement insuffisants.
Oh, on fait un geste « humanitaire »: on prolonge … d’une semaine l’accueil … de nuit. La journée, débrouillez-vous !
Il semble pourtant y avoir des alternatives, mais peu de volonté de les soutenir efficacement. L’initiative ne vient pas de l’État, et la pauvreté des moyens alloués fait inévitablement penser à une volonté délibérée de pouvoir démontrer leur inefficacité.
Quand on se targue de défendre des valeurs, on ne crée pas ainsi de l’exclusion et du malheur, au risque d’un jour susciter la révolte.
Aujourd’hui, il n’y a vraiment pas lieu d’être fier de notre pays; et pourtant nous en faisons partie, et à ce titre portons notre part de responsabilité. Mais que faire ? La révolution, c’est plonger dans le chaos; les élections, c’est un jeu politicien stérile qui se rejoue à chaque fois. Alors, il ne reste qu’à donner de son temps, à poser sa petite pierre pour l’hypothétique construction d’un monde meilleur.
Utopie ?????
[…] vu de la façon dont les mêmes États traitent les citoyens ordinaires, et parmi eux les plus faibles ou les plus pauvres, je ne peux plus résister à la nausée. Le pire, finalement, c’est l’arrogance de ces […]
[…] y a un mois, je déplorais la fermeture de structures d’accueil pour personnes et familles sans abri, sous prétexte que […]