Le gouvernement belge annonce la fermeture de 10000 places d’accueil pour les demandeurs d’asile: le flux s’est ralenti, l’étau de l’urgence se desserre un peu. A voir la recrudescence des naufrages en Méditerranée, on peut pourtant s’attendre à une nouvelle … vague. À moins que de nouveaux murs ne s’élèvent pour nous « protéger ».
Petit à petit, donc, de nombreux demandeurs passent au statut de réfugiés. Plus dilués, moins visibles, ils sont alors laissés à leur sort. Leur principal problème est de trouver un logement, condition première pour obtenir un revenu. Mais, cercle vicieux, pour obtenir un logement, il faut … un revenu.
De nouveau, l’État ici se lave les mains, et laisse aux associations et aux bénévoles le soin d’aider les réfugiés dans leur démarche d’intégration.
Après avoir, sous la pression, trouvé des solutions d’ (in)fortune pour assurer un premier accueil, notre pays se montre à nouveau impitoyable: qu’ils soient bien contents qu’on les autorise à rester, on ne va quand même pas encore dépenser de l’argent pour eux, déjà qu’ils vont avoir droit à l’aide des CPAS … qui crient au secours, bientôt à court de moyens.
On se consolera peut-être en se disant qu’il y a pire ailleurs, qu’il y a eu pire avant.