En ces temps de polarisation exacerbée où l’on oppose fréquemment les bon « nous » aux mauvais « eux », nombreux sont ceux de tous bords qui succombent à la tentation de se voir collectivement meilleurs, voir exemplaires.
Dans le domaine délicat de la religion, il est de mode aujourd’hui de crier haro sur l’islam et son approche de la femme. C’est oublier – ou feindre d’ignorer – que la vision actuelle des chrétiens est très récente, que l’égalité entre hommes et femmes dont nous nous ennorgueillissons (à juste titre, faut-il le préciser ?), s’est élaborée dans la seconde moitié du 20ème siècle, l’époque pas si lointaine de mon enfance et de ma jeunesse.
Un reportage de la RTBF a un peu remis les pendules à l’heure: il raconte comment, dans des institutions religieuses catholiques, des enfants ont été enlevés à leurs mères au motif qu’elles étaient ce qu’on appelait alors des « filles mères ».
D’autres ignominies du même type ont été perpétrées en Espagne,
[]
en Irlande,
et dans bien d’autres endroits du monde, au nom d’une morale rigoriste aujourd’hui dépassée.
Quoique … Dans ce domaine-là aussi, il y a des nostalgiques 🙁
Faut-il en outre rappeler que dans l’église catholique les fonctions sacerdotales et les postes de direction ne sont toujours pas accessibles aux femmes ?
Il ne s’agit pas ici de prendre parti: juste de rappeler que parmi les comportements humains il n’y a pas de blanc ou de noir, mais une infinité de nuances de gris.