Le jour baisse ils sont là …
Toujours les mêmes mots …
Le vent se lève sur les saisons frivoles …
Chaleur moite sous la toile,
cri strident du zip qu’on ferme …
Ils sont pourtant nés comme toi
du ventre fécond d’une femme …
Ciel de la chambre vide …
L’oubli qui tout guérit …
Le train file et nos rêves …
Le petit matin gris
pleurniche tièdement …
Qui dira le poids d’une larme …
Le temps s’étire …
Yo te llevo dentro, hasta la raíz
No habrá manera, mi rayo de luna
Que tú te vayas
Les nuages oisifs d’un coup d’aile ont glissé …
Qui donc dira la longue attente aux portes d’un printemps qui tarde ?
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Gris et rose
couleur de vies à la dérive
rouge du sang et noir du deuil
Images vous tentez de nous apprivoiser …
.
L’encre, sous la plume,
tente
de peindre des brumes
Plus pâle qu’un soleil d’hiver, un sourire …
À dire ainsi le bleu, laverons-nous le gris ?
Journal morose, encre noire sur papier gris …