On les savait cupides, cyniques, sans scrupules, prêts à toutes les manoeuvres, à toutes les infâmies pour maintenir et si possible augmenter leur profit, sans participer, en aucun cas, aux charges de l’organisation sociale dont ils profitent sans vergogne. Les dernières révélations des « Panama Papers » n’en sont, aux dires mêmes de leurs auteurs, qu’un écho partiel.
On le savait, et on savait les États sensibles à leur chantage et à leurs pressions. Depuis quelque temps déjà, l’existence de « petits arrangements » pour permettre à de grosses entreprises multinationales de ne pas payer d’impôts, ou si peu, n’était plus qu’un secret de polichinelle. On savait les requins à l’affût, et les États frileux.
Aujourd’hui, on sait qu’ils ne sont pas seulement frileux, ou complaisants: ils sont complices ! Quand c’est l’accusateur qui est poursuivi et le filou qu’on laisse filer sans l’inquiéter, il n’y a plus d’illusions à se faire. Le comble de l’indécence et du cynisme des États est atteint quand, de tous les pays européens qui pratiquent en douce l’une ou l’autre forme d’arrangement, des voix officielles s’élèvent pour s’offusquer, pour condamner fermement des « pratiques inadmissibles ».
Quand, ensuite, on se replie derrière le rempart de lois iniques pour affirmer: « Chez nous, il n’y a rien d’illégal », on perd définitivement tout droit au moindre soupçon de respect.
Peut-être les « lanceurs d’alerte » ne seront-ils finalement pas condamnés: n’importe, le simple fait de les poursuivre suffit à montrer la vraie face de nos États.
Au vu de la façon dont les mêmes États traitent les citoyens ordinaires, et parmi eux les plus faibles ou les plus pauvres, je ne peux plus résister à la nausée. Le pire, finalement, c’est l’arrogance de ces politiciens qui nous prennent de haut pour nous prétendre qu’ils agissent dans l’intérêt de la collectivité.
Franchement, ça pue !!!
Et bien un sacré coup de gueule qui hélas ne peut être un coup de pied dans la fourmilière…
[…] et d’une fraternité qu’elle ne pratique plus guère; elle n’en est pas moins préoccupante, pour ne pas dire […]