Originally posted 2019-05-05 17:55:34.
« Les gars de la Marine » a été publié le 15 avril 2017 dans mon blog perdu. C'était à la veille de l'élection présidentielle française. Aujourd'hui, à la veille de l'élection du Parlement Européen, la situation n'est guère meilleure … plutôt pire, même.
Câest dâOutre-Atlantique que vient cette analyse de lâattitude de Marine Le Pen, de son parti, et des autres partis dâextrême droite européens, racistes et eurosceptiques. Ãtrange impression que de lire dans le Washington Post une opinion que je me suis forgée il y a déjà bien longtemps, lorsque pour la première fois jâai vu sâétaler sur mon bulletin de vote toute lâimpudeur et lâarrogance dâun parti dâextrême droite. Je me souviens comme si câétait hier de la boule dâangoisse et de rage qui mâa bloqué la gorge ce jour-là . Quand je mâoffusquais de ce que de tels partis destructeurs de démocratie puissent se présenter aux élections et avoir pignon sur rue, on me répondait la bouche en coeur que câétait ça la démocratie, que la liberté dâexpression ne devait pas être un vain mot. Je ne voyais pourtant pas plus alors quâaujourdâhui pour quelle obscure raison la démocratie devait donner des armes à ses assassins. La liberté dâexpression ne peut tout permettre: elle doit impérativement sâarrêter là où commence le discours extrémiste. Dangereux ? Bien sûr, et il ne sâagit pas de museler à la légère, ni de promouvoir une sorte de pensée unique. Mais le danger de laisser proliférer un discours simpliste, mensonger et liberticide est bien plus grand. Nous sommes aujourdâhui confrontés à ce paradoxe: lâUnion Européenne, comme les Ãtats démocratiques, en sont arrivés à devoir non seulement tolérer les discours dâextrême droite, mais encore à les financer. Dans une semaine, le premier tour de lâélection présidentielle française nous en dira un peu plus sur lâétat de délabrement de nos sociétés démocratiques européennes. |
[… l’Union Européenne, comme les États démocratiques, en sont arrivés à devoir non seulement tolérer les discours d’extrême droite, mais encore à les financer.]
alors faut-il faire parti de ce que l’on critique ? car rien en effet n’ira en s’arrangeant de ce côté-là non plus !
je comprends et partage ce point de vue…