Journal morose,
encre noire sur papier gris,
et quelque chose,
à l’aurore, qui pousse un cri.
Matin froissé comme un journal
abandonné
au panier d’un trottoir glacial,
en plein été.
Cri lancinant de l’encre noire
sur matin gris
d’un monde ivre de désespoir,
d’amour tari.
Le journal raconte des choses
que le matin
ressasse encore au fil morose
d’un jour éteint.
Quand l’encre noire sur papier gris
des matins blêmes
troquera-t-elle ses mots aigris
pour un poème ?
André
toi aussi la lecture des journaux t’attriste?