Ce texte – cet « oubli » – est ma participation à « l’agenda ironique » proposé par le blog palimpzeste pour le mois de juillet.
Des temps enfuis les témoins ne sont plus,
évanouis dans leurs linceuls.
Avec eux les échos se sont tus
d’un passé qui nous laisse seuls.
Quelque Sherlock ne pourrait-il,
l’œil rivé à son microscope,
raviver en cinémascope
quelque rue d’une ancienne ville ?
Cet artiste en phrénologie,
sondant nos reins,
ramènera-t-il à la vie
les jours sereins ?
Retrouvera-t-il les nuances
et la finesse
des porcelaines de l’enfance,
de la tendresse ?
Sherlock, lance-nous une corde,
l’inondation des temps nouveaux
noie les souvenirs qui se tordent
en tentant de sauver leur peau.
La chute est désormais irrémédiable
vers les limbes laiteux de l’oubli.
Ni Sherlock, ni ange, ni diable,
ni pangolin, ni grand mufti
ne feront vivre un jour de plus
le souvenir de ce qui fut.
À quoi a répondu Jobougon, dans L’impermanence n’est pas un rêve:
Ce texte – cet « oubli » – est ma participation à « l’agenda ironique » proposé par le blog palimpzeste pour le mois de juillet.
Des temps enfuis les témoins ne sont plus,
évanouis dans leurs linceuls.
Avec eux les échos se sont tus
d’un passé qui nous laisse seuls.
Quelque Sherlock ne pourrait-il,
l’oeil rivé à son microscope,
raviver en cinémascope
quelque rue d’une ancienne ville ?
Cet artiste en phrénologie,
sondant nos reins,
ramènera-t-il à la vie
les jours sereins ?
Retrouvera-t-il les nuances
et la finesse
des porcelaines de l’enfance,
de la tendresse ?
Sherlock, lance-nous une corde,
l’inondation des temps nouveaux
noie les souvenirs qui se tordent
en tentant de sauver leur peau.
La chute est désormais irrémédiable
vers les limbes laiteux de l’oubli.
Ni Sherlock, ni ange, ni diable,
ni pangolin, ni grand mufti
ne feront vivre un jour de plus
le souvenir de ce qui fut.
À quoi a répondu Jobougon, dans L’impermanence n’est pas un rêve:
Dernière mise à jour le 12 mois par André
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Bonjour André !
Les participants de l’Agenda ironique de juillet souhaitent vous passer le lambeau pour l’organisation de celui du mois d’août… Seriez-vous prêt ?
Floriane
Merci Floriane. Cela me va droit au coeur 🙂 J’accepte avec plaisir. Laissez-moi juste un peu de temps …
Je reste sans voix devant tout ce talent en poésie !
Merci Estelle. Moi, ce sont vos talents de conteuse qui m’enchantent.
Savoir écrire de la poésie, ça m’impressionne toujours, et quand des mots imposés (et quels mots !) y trouvent leur place aussi aisément… je dis bravo ! 🙂
Merci Laurence. Aisément ? Cent fois sur le métier … Mais je suis heureux que l’effort ne se remarque pas trop. Et les mots imposés sont plus un aiguillon, une inspiration qu’un obstacle. La poésie, c’est comme la potion magique ou la bicyclette. Je suis tombé dedans quand j’étais petit … Je l’avais presque abandonnée, me contentant de quelque lecture au hasard, de quelque leçon avec mes élèves adolescents, n’écrivant presque plus rien. C’est en fréquentant ces blogs de passionnés qu’elle s’est soudain réveillée. Quel plaisir d’aiguiser les mots, de suggérer en une phrase ce qu’une page ne suffirait à… Lire la suite »
Le passé nous laisse seuls dans un présent prédicteur d’un futur qui verra l’extinction des pangolins.
J’aime terriblement ce poème <3
Merci
Un artiste en phrénologie est un artiste nettoyeur à n’en point douter.
C’est une rétrospective joliment retracée à la loupe.
Un peu comme une poésie d’outre-temps.
Mais S bien raisonnable ?
Merci Jobougon.
Mais oui, C raisonnable, en tout cas autant que nous et notre déraison 🙂
Bravo André ! J’aime imaginer nos souvenirs sous microscope et en CinémaScope.
Merci.
C’est le propre des souvenirs, à la fois minuscules et envahissants …
Uma estrela no céu preto
Merci Paola.
J’y ai mis un peu de temps, ne connaissant rien au portugais 🙂
Cette étoile dans un ciel noir ne m’en a que plus touché, venant d’une experte en obscurité.
El olvido es casi siempre irremediable.
Bisous.
Gracias Estrella, es verdad. Pero tu casi deja un pequeño lugar al esperanza, como un punto de luz en la noche.