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Le monde aujourd’hui s’étrécit.
entre mes valves entr’ouvertes, …
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Spectres vêtus de blanc
hâves, épuisés, têtus
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Flocons épars au gré du vent
glacé,
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C’est l’hiver au printemps,
on fuit
Il va, s’en vient, il rôde …
L’insouciance nous a laissé dans la gorge un goût d’arc-en-ciel.
Sont-ils donc si nombreux à ne rien écouter que le chant des sirènes ?
L’oiseau s’est envolé, en emmenant nos craintes …
Quand l’oiseau se rapproche et chante à ton oreille, il n’est plus, tout à coup, un décor …
Les saisons s’éteignent laissant les éléments furieux déchaîner leurs instincts …
Nous avions feint d’aimer la retraite imposée …
Carrefour où nul ne passait plus,
la table aujourd’hui se réveille …
Bien sûr, nous revivrons …
Quelques chaises, une table, des convives, un repas …
Une saison si longue
de vies fanées …
Les âmes fortes ont traversé
les déserts et les océans …
Exilés, naufragés, perdus,
nous les avions crus morts …
Le feu meurt doucement …
Dimanche aux tons passés …
Pendant longtemps la vague a déferlé au large …