Bain de mots, lambeaux de rêves …
Puisque l’usage nous accorde tout le mois de janvier …
Le poème attire à lui comme un aimant …
La poésie ne serait-elle qu’un outrecuidant abandon ?
Derrière la colline aux versants fatigués …
Heures du soir où le grand chêne
somnole, enroulé dans son ombre …
Voix menues qui parlez
à l’oreille des sourds …
Peut-être la nuit n’est-elle
que promesse non tenue …
La rime tyrannique et le corset du rythme …
De jour en jour ma page se noircit et m’étonne.
Le silence est profond
comme la mer …
Six bougies pour Guillaume !
Je voudrais tant pouvoir te dire
que ce n’est rien,
Naufragé de son âge,
il laboure
un passé de mirages,
à rebours.
L’escarpolette
un jour s’envole,
le cœur s’emballe …
Les bottes de sept lieues
du vent,
aux quatre coins des cieux
d’avant
galopent en hurlant …
L’air de rien les chansons volent …
Les vieux tilleuls dressés
regardent en bruissant
les écoliers pressés …
Tessa, quand tu souris,
ce sont tes yeux qui brillent …
Un faon, dans sa forêt,
insoucieux du danger,
gambadait sans arrêt …