Tant de si de pourquoi …
Encre bleue sur la page blanche,
qu’importent les mots imparfaits …
Toujours les mêmes mots …
Mots effacés jamais écrits …
Lâcher la bride aux mots …
Le calme revenu, la poésie oscille,
son long pas chaloupé me tenant par la main …
Bain de mots, lambeaux de rêves …
Puisque l’usage nous accorde tout le mois de janvier …
Le poème attire à lui comme un aimant …
La poésie ne serait-elle qu’un outrecuidant abandon ?
Derrière la colline aux versants fatigués …
Heures du soir où le grand chêne
somnole, enroulé dans son ombre …
Voix menues qui parlez
à l’oreille des sourds …
Peut-être la nuit n’est-elle
que promesse non tenue …
La rime tyrannique et le corset du rythme …
De jour en jour ma page se noircit et m’étonne.
Le silence est profond
comme la mer …
Six bougies pour Guillaume !
Je voudrais tant pouvoir te dire
que ce n’est rien,
Naufragé de son âge,
il laboure
un passé de mirages,
à rebours.